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« Retraite progressive : partir plus tôt, c’est désormais envisageable »

Jusqu’à présent, il fallait avoir entre 60 et 62 ans pour prétendre à la retraite progressive. Depuis le 25 septembre 2025, la règle a changé : l’âge d’accès baisse pour tous les futurs bénéficiaires. Un assouplissement bienvenu, que l’on vous explique en détail.

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« Retraite progressive : partir plus tôt, c’est désormais envisageable »

Jusqu’à présent, il fallait avoir entre 60 et 62 ans pour prétendre à la retraite progressive. Depuis le 25 septembre 2025, la règle a changé : l’âge d’accès baisse pour tous les futurs bénéficiaires. Un assouplissement bienvenu, que l’on vous explique en détail.

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Quel est l’âge légal de départ à la retraite ?

L’âge légal de départ à la retraite dépend de l’année de naissance. Fixé entre 62 et 64 ans, il progresse graduellement selon les générations.

Année de naissance

Age légal de départ à la retraite

1961

1962

1963

62 ans et 9 mois

1964

63 ans

1965

63 ans et 3 mois

1966

63 ans et 6 mois

1967

63 ans et 9 mois

A partir de 1968

64 ans

 

Des départs anticipés possibles

Certains salariés peuvent toutefois partir plus tôt que cet âge légal. C’est le cas notamment :

  • de ceux ayant commencé à travailler avant 21 ans dans le cadre de la retraite anticipée pour carrière longue ;
  • des travailleurs handicapés ;
  • des personnes atteintes d’une incapacité permanente à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle ;
  • des travailleurs reconnus inaptes au travail ;
  • des salariés exposés à l’amiante au cours de leur vie professionnelle.

 

Partir à la retraite à taux plein : quelles conditions ?

Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, deux conditions principales doivent être remplies :

1. Avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite ;

2. Avoir réuni la durée d’assurance requise tous régimes confondus, ou avoir atteint l’âge permettant de neutraliser la décote.

En clair, pour partir à la retraite à taux plein, il ne suffit pas seulement d’avoir l’âge minimal : il faut également avoir cotisé suffisamment pour que votre pension ne soit pas réduite.

À noter : le nombre de trimestres requis varie selon l’âge et le régime de retraite. Pour plus de détails, il est conseillé de consulter les informations officielles.

 

Comment fonctionne la retraite progressive

La retraite progressive permet de percevoir une partie de sa pension tout en continuant à exercer une activité professionnelle à temps partiel.

Une solution qui séduit de plus en plus de salariés souhaitant réduire leur rythme sans arrêter totalement de travailler.

 

Qui peut bénéficier de la retraite progressive ?

Pour être éligible à la retraite progressive, il faut remplir les conditions suivantes :

  • exercer une activité à temps partiel (compris entre 40 % et 80 % d’un temps complet, soit une réduction d’heures ou de jours, par exemple 167 jours/an pour un forfait jours) ;
  • avoir au minimum 60 ans pour les pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2025 ;
  • avoir acquis 150 trimestres de durée d’assurance, tous régimes confondus.

 

Comment est calculée la pension ?

La fraction de la retraite versée correspond au temps non travaillé. Par exemple, un salarié travaillant 75 % de son temps verra 25 % de sa pension lui être versée.

 

Ce que l’employeur doit savoir

Le principe de la retraite progressive doit résulter d’un accord employeur/salarié : le temps partiel (réduction du temps de travail) doit donc être convenu.

Le financement des cotisations de retraite (base et montant) :

Accord sur le principe du calcul des cotisations retraite sur la base d’un temps plein 

Possibilité de calculer les cotisations retraite sur la base d’un temps plein, ce qui nécessite un accord de l’employeur et du salarié.

 

Accord sur les modalités de prise en charge des cotisations sur la base d’un temps plein

  • Cas 1 : Financement des cotisations de retraite conjointement entre l’employeur et le salarié.
  • Cas 2 : Financement des cotisations salariales par l’employeur.

 

Cas particulier pour les salariés au forfait jours

L’employeur peut prendre en charge les cotisations complémentaires sur la base d’un temps plein, même si la rémunération est supérieure à 1,7 SMIC.

En tout état de cause, ces cotisations sont exonérées d’impôt.

La retraite progressive permet donc de réduire le temps de travail sans pénaliser la retraite, un dispositif encadré mais flexible pour préparer une transition progressive vers la fin de carrière.